TRIBUNE LIBRE pour Bulletin municipal de Décembre
2007
POUR UN GRENELLE DE
L’ENVIRONNEMENT
A
BONCHAMP
Comme beaucoup d’autres, nous nous
sommes sentis concernés par l’organisation du « Grenelle de
l’environnement », voulue et médiatisée par le nouveau
gouvernement. Des réunions décentralisées se sont tenues en province, dont
l’une à la salle polyvalente de Laval, le 10 Octobre dernier.
Au-delà des effets
d’annonce et d’oublis inacceptables (le réacteur nucléaire EPR et
la nouvelle ligne THT, notamment), chacun reconnaît aujourd’hui, au
moins en paroles, la nécessité d’une meilleure prise en compte des
objectifs d’une politique environnementale ambitieuse.
« Une vérité qui
dérange… » pour reprendre le titre du célèbre film de
l’ancien vice-président
américain Al Gore. Même si nous sommes loin, à Bonchamp, de la problématique
planétaire sur le réchauffement climatique, notre commune doit pouvoir se
mobiliser autour des problèmes de l’environnement, sur des orientations
à sa mesure.
Sur notre proposition,
il y a bien eu l’installation de panneaux solaires sur la nouvelle
cantine. Ce n’est pas grand chose et il faudrait, bien sûr, faire
beaucoup plus et mieux.
Notre
approvisionnement en EAU : ça ne coule pas de source !…
La question de l’eau est devenue un
sujet sensible, autour d’enjeux qui pèsent de plus en plus sur les
choix des collectivités locales, en matière de services à la population.
Le SIAEP (Syndicat
Intercommunal d’Assainissement et d’Eau Potable)
d’Argentré-Sud, qui gère les communes d’Argentré, Bonchamp,
Forcé, Louvigné, Parné, Bazougers, La Chapelle-Rainsouin
et Soulgé, a entrepris un travail incontestable, l’adoucissement de
l’eau du captage, la consolidation et la rénovation du réseau se
traduisant par une amélioration de la qualité.
Pour autant, on ne peut
continuer à ronronner d’autosatisfaction, en négligeant d’autres
réalités :
· Nécessité
d’une nouvelle source d’approvisionnement : tout
le monde le sait, le débit du captage
de Montroux s’amenuise, nous rendant de plus en plus dépendants
d’une importation des eaux lavalloises (45 % des ressources totales),
ce qui, en cas de sécheresse ou de pollution de la rivière pourrait être
dangereux.
Il est donc urgent de
rechercher de nouvelles sources d’approvisionnement en eaux
souterraines. A ce titre, nous devons rester vigilants dans l’attente
du résultat des enquêtes en cours, dans le cadre du projet de la future
plateforme bimodale d’Argentré.
·Evolution comparée
de la consommation et du prix :des pratiques plus
responsables de consommation se traduisent par une diminution des volumes,
mais sans répercussion pour autant sur les factures des abonnés ! Au
contraire, le prix de l’eau continue à croître plus vite que
l’indice INSEE. Par ailleurs, de nombreux Bonchampois paient
davantage d’abonnement que de consommation proprement dite : ce
n’est pas normal !
Le contrat avec la SAUR a été renouvelé en
2002, sans débat réel ni étude d’un éventuel retour en régie
municipale, ni même mise en concurrence. Nous étions bien seuls pour soulever
le problème… Pourtant, les gestionnaires du syndicat peuvent constater
que les redevances versées à la
SAUR augmentent significativement depuis 5 ans (si
l’on excepte une légère baisse en 2006) et ce, en dépit de la
diminution sensible du volume distribué.. En résumé, plus coûteux pour tous les
habitants mais plus de bénéfices pour quelques-uns.
Urbanisation :
bâtir moins pour construire mieux …
Si nous condamnons la
frénésie de construction à Bonchamp, c’est pour préconiser
d’autres choix dans une optique d’urbanisation réellement
maîtrisée : nous ne demandons pas une stagnation stérile mais une
mise en COHERENCE préalable à
un NOUVEL EQUILIBRE, garant d’un
DEVELOPPEMENT PLUS HARMONIEUX de la commune.
· Contre le
grignotage de l’espace : la forte pression à
laquelle est soumise la part rurale du territoire communal commande de
nouvelles pratiques afin de réduire l’étalement et l’émiettement
des zones urbaines. Ainsi, les parcelles proposées dans les lotissements ne
peuvent plus être démesurées, la zone verte tampon entre Laval et notre commune
doit être protégée et non progressivement réduite…
·Pour le soutien
aux initiatives durables : la prise en compte de
nouvelles normes environnementales devrait être encouragée, tant dans le
recours aux énergies renouvelables (comme vient de le faire la commune de
Changé) que par le développement du compostage ou la récupération
systématique des eaux de pluie… ce qui permettrait, en outre, de réduire
la facture des habitants.
Ces quelques applications (non
limitatives) illustrent assez bien, selon nous, la nécessité
d’orientations claires en matière d’environnement, qui
conditionnent aussi la conduite d’autres chantiers communaux:
voies de circulation, rénovation du centre-bourg, aménagement d’une
zone de loisirs, équipements de proximité, espaces verts… sans oublier
les dossiers dont la communauté d’agglomération a la compétence
(déchets, pistes cyclables, par exemple)
Les occasions ne manquent pas à Bonchamp qui
permettraient de créer les conditions d’un authentique
« développement durable » de la commune.
Pour notre part, nous en
avons la volonté.
Bonchamp-lès-Laval, 14 Décembre 2007
Les élus de
l’opposition municipale AGIR ENSEMBLE A BONCHAMP,
Michel Ferron, Lucien
Landais, Sylvie Evrard, Gabrielle Bézier
[http://agir-bonchamp.chez.tiscali.fr]