AGIR ENSEMBLE A BONCHAMP

Association locale pour la démocratie, la solidarité et l’écologie

 

 

 

 

 

 

COMPTE  RENDU  DE  MANDAT  MUNICIPAL  n° 4 – Octobre 2006

 

 

 

A l’attention de nouveaux lecteurs…

 

Désireux d’élargir notre audience auprès de la population bonchampoise, nous souhaitons,tout d’abord, repréciser la nature de ce rapport annuel, destiné avant tout aux principaux acteurs de la vie communale (élus, responsables associatifs et divers groupes de personnes intéressées, à un titre ou à un autre, par les problèmes de la gestion municipale…)

Ce document, différent, dans la forme, de tracts adressés à l’ensemble des habitants vise à dresser un tour d’horizon (non exhaustif) des principaux dossiers de la commune : on voudra donc bien, une nouvelle fois, en excuser la relative longueur…

Ce bilan a aussi pour fonction de respecter l’engagement pris, en 1995 et 2001, d’adresser régulièrement un compte rendu de nos principales interventions d’élus d’opposition.

 

I – URBANISME (et Grands Travaux)

 

· Centre-Bourg :  ça URGE !…

 

Nous nous étions réjouis, dans notre précédent compte rendu de mandat d’Octobre 2005, de l’orientation positive exprimée à travers l’important travail de mise en perspective fourni par le cabinet d’urbanisme Auréa : le diagnostic détaillé, appuyé de 3 scénarios distincts, a permis la tenue d’une réunion publique fructueuse suivie d’une (maigre) consultation des habitants.

Il importe donc que l’ ON EN SORTE !…et qu’on puisse dépasser le stade des brochures (coûteuses) de papier glacé s’ajoutant aux précédentes, restées sans suite…

Le scénario intermédiaire, qui s’est tout naturellement imposé comme base de consensus, doit être mis à l’étude sans tarder.

C’est dans cet esprit, que nous souhaitons vivement que soit mis un terme à la cacophonie apparue lors d’une récente réunion technique municipale, faisant surgir de nouvelles hésitations du côté des élus, alors que le procès-verbal du Conseil de Juin dernier et la tribune libre dite « de la majorité » (parue dans le dernier bulletin municipal) se positionnaient clairement par rapport à la solution intermédiaire.

C’est pourquoi, les élus AGIR ont demandé avec insistance, lors du Conseil de Septembre, que soit organisé rapidement un vote formel et explicite impliquant chacun des élus. Proposition adoptée par le député-maire qui s’est engagé à le faire dès le prochain Conseil. Entre temps, la perspective d’un travail préalable en commission Urbanisme va dans le bon sens.

Pour ce qui nous concerne, nous nous opposerons ouvertement à toute solution qui s’appuierait sur une mutilation radicale de l’actuel centre-bourg tendant vers la recréation d’un  espace de vie artificiellement « relooké » et  modernisé  …

 

· Giratoire de la RD 57 :  On tourne en rond !!…

 

Confronté à l’impasse d’un désaccord entre la municipalité et le Conseil Général (désormais responsable des voies départementales), le Conseil a suscité, sur notre proposition, une rencontre entre les différents partenaires intéressés (CM, Agglo, Equipement, CG) qui a permis un premier échange autour des 2 versions en présence : municipale (aménagement de proximité permettant la cohabitation entre piétons, cyclistes et automobilistes) et départementale (schéma structurant à 2 x 2 voies).

Mais, nous le savons tous, un tel (ré)aménagement reste conditionné par le choix préalable par la communauté d’agglo d’un mode de contournement de la ville de Laval. Balle au .. « centre » ! ? …

Par ailleurs, il reste à craindre que l’ensemble des scénarios routiers risque d’être gelé, compte tenu du colossal projet de plateforme multimodale sur la Z.I de la Carie d’Argentré ?

La confrontation doit donc être poursuivie au sein des diverses instances (Conseil Général, Bureau et Conseil d’Agglo…), en vue de parvenir à un accord qui satisfasse les prérogatives des uns et des autres, sans oublier l’intérêt prioritaire des habitants et riverains du carrefour.

Sur ce point, nous partageons l’inquiétude des élus de la « majorité » à l’idée de voir la commune embarquée dans un projet qui ne serait plus le sien.

En attendant, toute prospective d’implantation de services ou de commerces dans ce secteur de l’entrée du « bourg » est à considérer  comme une accumulation de (séduisants) « plans- sur-la-comète », tant que ne sera pas arrêtée la configuration des infrastructures routières.

 

· Cantine :  « C’est parti !… »

 

Satisfecit également pour l’opposition d’avoir pu infléchir le projet initial, avec l’abandon d’un équipement tout-électrique au profit de l’intégration de panneaux solaires : le suivi de chantier s’annonce dans de bonnes conditions.

 

· Patrimoine :  Entre ruines anciennes et traces modernes…

 

La sauvegarde du patrimoine architectural de la commune pèse, on le sait, de tout son poids, dans le projet de restructuration du centre-bourg : il nous appartient de dépasser les conflits de cultures et/ou de générations, afin d’obtenir un équilibre entre les traces du passé et les nécessaires mutations…(De l’art d’accommoder les restes…)

C’est pourquoi, nous tenons à souligner l’intérêt de l’écho rencontré par notre initiative d’organiser, au travers de la commission culturelle, une conférence sur le site de l’ancienne église de la Cassine, animée par M. Jacques Naveau, archéologue départemental et qui a enrichi le catalogue des manifestations proposées lors des dernières journées du Patrimoine.

C’est le signe réconfortant d’une commune qui, à l’heure des grands chantiers, doit pouvoir parvenir à intégrer les éléments de son histoire dans la recomposition de son identité.

 

[ NDLR : On nous permettra, en marge de ce chapitre consacré aux questions d’urbanisme, de signaler la parution récente de l’intéressant ouvrage de Pascal DEBIE Le village métamorphosé : « Révolution dans la France profonde » (coll Terre Humaine, éd Plon).

L’auteur, ethnologue de formation, y poursuit l’exploration de son village natal (situé en Bourgogne) commencée dans Le village retrouvé .

A conseiller à tous les citoyens passionnés par les problématiques de la « rurbanité »…Prochainement disponible à la bibliothèque municipale]

 

 

 

II – COMMERCES  ( Super U : « Il est passé par ici… il repassera par là ! »…)

 

Opposés catégoriquement, dès le départ, à ce projet que nous avons été les premiers à faire sortir des « couloirs » de la mairie, nous réexprimerons brièvement ici les raisons de notre profond désaccord, laissant à la CDEC du 21 Novembre le soin de trancher.

1.       S’il est logique de démarcher un maire par rapport à l’éventualité d’une implantation commerciale, les élus locaux n’ont pas vocation, selon nous, d’arbitrer la concurrence effrénée entre les diverses enseignes de la grande distribution.

Ainsi, il est permis de s’interroger sur l’obstination du député-maire à vouloir équiper sa commune d’un commerce dit « haut-de-gamme »…Les élus devront-ils aller  jusqu’à procéder eux-mêmes à l’analyse comparative des prix et de la qualité du paquet de pâtes ?!!…

2.      Un tel projet apparaît parfaitement irresponsable, compte tenu de l’équipement déjà pléthorique en grandes surfaces (relevé par tous les observateurs économiques comme une anomalie ) aux abords de Laval (rôle de l’agglo ?) : l’arrivée à Bonchamp d’une 2è grande surface ne pourra que fragiliser le commerce local -déjà vulnérable- et compromettre le fonctionnement des équipements des communes voisines

3.      Concernant le tissu commercial de la commune, il y a mieux et plus urgent à faire, si l’on ne veut pas mettre en péril sa vitalité, dont la récente foire artisanale vient de donner une excellente illustration, résultat  d’une forte implication de la nouvelle équipe de l’UCAB.

On serait sans doute mieux inspiré en recherchant, par exemple, des solutions pour (re)dynamiser nos 2 marchés hebdomadaires qui ont toujours du mal à s’imposer…

Enfin, pour clore sur ce sujet, nous avouons notre grande perplexité devant les propos d’H.Houdouin (rapportés par la presse), déclarant lors du dernier Conseil :  « Je ne pense pas avoir le droit de refuser une implantation quelle qu’elle soit… » Super ! Monsieur le Maire…C’est bien le même libéralisme incontrôlé qui a valu l’arrivée, sur le territoire communal, de l’entrepôt Mory…Pas étonnant qu’on ait eu tant de mal à en assumer les conséquences par la suite ! Ce fâcheux précédent devrait pouvoir servir de leçon (dans un domaine, il est vrai, moins…« explosif »…) Au fait, pourquoi pas, là aussi, un vote explicite préalable du Conseil ?

 

III – ANGENOISES ( Vie culturelle et associative )

         Simple anniversaire ou départ pour une nouvelle étape ?…

 

Préparée avec soin par la commission culturelle, la programmation du 10è anniversaire aurait pu se réduire à une simple commémoration superficielle : ce ne fut pas le cas et on doit se réjouir du succès rencontré par les divers spectacles et manifestations proposés, qui ont été honorés d’un vaste public.

Pour autant, la bonne audience de ces festivités ne doit pas occulter les difficultés à faire vivre durablement notre centre culturel.

Apparu dans l’univers de la commune dans un contexte financier difficile qui a obéré, pour longtemps, le budget communal, cet équipement de haut niveau et performant (de l’avis de tous les utilisateurs professionnels) s’avère toujours délicat à exploiter, face à la concurrence des autres salles de la région.

Ayant à plusieurs reprises manifesté notre inquiétude durant les premières années de fonctionnement, nous devons reconnaître que le centre des Angenoises a fini par atteindre progressivement une certaine vitesse de croisière, reconnue dans le paysage culturel du département.

Au-delà de la salle de spectacles, l’ensemble des installations est bien devenu un pôle important de rencontres et d’échanges pour la vie associative locale et extérieure, grâce, notamment, au développement de la médiathèque et à l’utilisation des salles de musique, auxquels s’ajoute le relais de la halte-garderie « Capucine ».

Et pourtant, malgré la diversité des espaces proposés, le besoin de salles de réunions spécifiques continue à se faire sentir : les anciens de la commune déplorent, à juste titre, l’absence d’un local fonctionnel, affecté à leurs activités de rencontres au sein du club…

Enfin, sur le plan plus délicat de la programmation, nous restons vulnérables et tributaires d’un secteur d’activité non rentable. Les succès manifestes sont entrecoupés de rendez-vous manqués. Pour être plus précis, nous risquerons une évaluation (forcément subjective) : si l’on peut estimer que, sur le plan de la musique, les programmes sont bien diversifiés, on peut constater une certaine frilosité du côté du théâtre, encore trop exclusivement limité aux pièces de boulevard (genre respectable…) : on devrait pouvoir intégrer des spectacles de théâtre professionnel contemporain, voire d’avant-garde  (il y a aussi un public potentiel pour cela) ?

Nous le répétons : en dépit de toutes les bonnes volontés et de la qualité des prestations fournies par une équipe de bénévoles et de professionnels [NDLR : à l’heure où nous écrivons ce rapport, nous adressons à Jean-Pierre Teulade un amical salut et formulons nos souhaits de rétablissement rapide…] l’ampleur et la complexité des  tâches ne peuvent relever de la seule autorité d’une simple commission municipale.

La gestion de la salle Océane devrait pouvoir être assurée par une association spécifique, composée de « spécialistes » de l’action culturelle et de représentants de la municipalité.

Simple constat pour terminer : est-ce un hasard si le centre des Angenoises n’a pu véritablement « décoller », qu’à partir du moment où on a décidé d’investir, comme nous le réclamions, avec d’autres, dans une politique efficace de communication ?

 

IV – UNE ASSOCIATION CITOYENNE ,  POUR  QUOI  FAIRE ?…

Annoncée dans notre tract de Juin dernier, la transformation d’un groupe de soutien informel en association de type loi de 1901 n’a évidemment pas provoqué de séisme particulier sur le territoire de la commune !… ce n’était d’ailleurs pas l’objectif.

Il n’empêche. L’officialisation de notre stratégie d’élus-minoritaires, appuyés désormais d’une association-relais, traduit notre volonté d’engager, dès maintenant , un large débat avec les personnes intéressées par l’élaboration d’un PROJET d’envergure, engageant l’avenir de la commune.

Notre première Assemblée Générale du 22 Septembre dernier a permis la mise en route de 5 ateliers de réflexion, qui vont fonctionner pendant plusieurs mois, autour des thèmes suivants :

                                        -   URBANISME et CADRE DE VIE

                                        -   ACTIVITES COMMERCIALES

                                        -   PETITE ENFANCE

                                        -   JEUNESSE et SPORTS

                                        -   SENIORS

La synthèse de leurs conclusions et propositions fournira la base du programme que nous soumettrons, le moment venu, à la population.

Il est toujours temps de nous rejoindre pour une participation active et nous poursuivons dans ce sens nos contacts avec  le mouvement associatif et les autres « forces vives » de la commune. [Contact : 06.30.55.89.87. – site Internet : http://agir-bonchamp.chez.tiscali.fr ]

Prochaine REUNION de l’Association : Lundi 23 Octobre 2006 à 20h30 aux Angenoises

 

Les élus de l’opposition municipale AGIR ENSEMBLE A BONCHAMP,

Michel FERRON, Lucien LANDAIS,  Sylvie EVRARD, Gabrielle BEZIER